Suite et fin de la lecture de Fondation par Federico, le début ici.
Fondation foudroyée & Terre et Fondation
Avec ces deux tomes, le cycle de Fondation se clôt sur une seule et unique histoire (c’est-à-dire pas de bonds dans le temps). Golan Trevize est un jeune et fringuant conseiller au sein de la Première Fondation (maintenant que l’on sait qu’il y en a deux). L’avenir de la galaxie se déroule pour le mieux, au plus près du plan Seldon. Mais Trevize doute. Son tempérament aventureux et de « perturbateur de l’ordre établi » va l’amener à sillonner la galaxie à la recherche de réponses, et accessoirement de la planète Terre. Et oui, car après 20 siècles de conquête spatiale, l’humanité a complètement oublié d’où elle vient !
Notre ami lapin a vraiment préféré cette ultime histoire du cycle de Fondation car :
1. c’est une plus longue histoire dans laquelle on peut vraiment se plonger, s’attacher aux personnages et comprendre la galaxie dans laquelle ils évoluent,
et 2. des problématiques de science-fiction y sont abordées ou développées, et elles sont plutôt intéressantes et donnent matière à réflexion.
Si ces deux derniers tomes ont été écrits des dizaines d’années après les premiers, ils datent tout de même encore des années 1980. Ce qui est fou, c’est donc de voir l’imagination et la vision qu’Asimov pouvait avoir de l’avenir il y a déjà 30 ans. Sur les sujets SF abordés, en vrac, Federico peut mentionner le principe des planètes « terraformées » (avec modification de l’atmosphère et implantation d’écosystèmes pour permettre la vie humaine) mais aussi le principe d’une planète vivante et harmonieuse (comme repris dans Pocahontas Avatar) sans parler des ordinateurs, de la miniaturisation technologique, des robots et de plein de choses très techniques sur la typologie des systèmes solaires et le voyage spatial. Notre ami lapin a également beaucoup apprécié les questionnements sur les possibilités d’évolution de l’être humain et/ou de la civilisation humaine, entre planètes administratives/politiques ou planètes agricoles, entre vie en communauté utopique mais hostile aux étrangers, ou vie en solitaire d’hermaphrodites…
Très savant, donc, mais parfois trop verbeux… En effet, l’histoire se déroule presque essentiellement à travers les dialogues entre les personnages qui se racontent tel événement, telle réflexion, telle déduction… Pour dire, Federico était estomaqué de lire des scènes d’action lorsqu’elles survenaient ! Sans compter les questionnements internes des héros lors desdites scènes, heureusement qu’elles étaient là pour leur permettre de reprendre leur respiration avant le chapitre suivant !
Outre ces dialogues incessants, ce sont aussi les nombreuses répétitions qui parsèment tout le cycle de Fondation qui ont agacé notre ami lapin. Lorsque vous lisez le cycle d’une traite, aucune chance d’oublier en quoi consiste le plan Seldon ! C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle Federico a préféré les deux derniers tomes : on oublie un peu Hari Seldon, la Fondation et la Seconde Fondation, pour ce concentrer sur une vraie épopée stellaire et la quête de héros plutôt attachants.
Fondation foudroyée, (version originale parue 1982), Folio SF, 640 pages
Terre et Fondation, (version originale parue 1986), Folio SF, 688 pages