Archive pour novembre 2012

13
Nov
12

Anima

Un roman de Wajdi Mouawad

Fermez les yeux. Imaginez que vous êtes dans un lieu paisible. Vous vous sentez en sécurité. Vous êtes bieeeen. Laissez-vous guider par la voix de votre ami lapin.

Dans quelques instants, vous allez vous lever et vous rendre chez votre libraire favori. Vous y ferez l’acquisition, non pas d’un prix Goncourt dont vous ignorez le titre, mais d’un livre absolument époustouflant : Anima de Wajdi Mouawad.

Réveillez vous.

Cette petite séance d’hypnose est la solution qui s’est imposée à Federico pour vous convaincre de lire l’ouvrage qui a serré son petit estomac et bouleversé son petit esprit. Ne se sentant pas assez brillantissime pour être à la hauteur d’un tel chef d’œuvre (appelons un chat un chat), Federico a préféré la manipulation cérébrale à un véritable article pour en faire la promotion.

Si vous êtes curieux, que vous aimez les expériences littéraires et que vous n’avez pas peur des mots qui bousculent, ne passez surtout pas à côté de ce livre.

Wajdi Mouawad, Anima, Actes Sud, septembre 2012, 400 p.

13
Nov
12

Federico a écouté pour vous

Les enfants l’ont bien compris : rien de tel que d’écouter une histoire. Quand il était tout lapereau, Federico adorait quand sa maman lui contait les aventures de ses héros favoris.

Il a récemment renoué avec ce plaisir grâce aux livres lus. Notre ami lapin connaissais depuis bien longtemps ces disques magiques mais il n’avait encore jamais essayé. C’est chose faîte et Federico va de ce pas vous parler du livre qu’il a lu… avec ses longues oreilles.

Depuis sa sortie en 2004, Comment éduquer ses parents de Pete Johnson s’est fait sa place dans les rayons jeunesse des librairies. Vous cherchez un ouvrage marrant pour un enfant de 9-10 ans ? N’allez pas chercher plus loin !

L’histoire est celle de Louis, 12 ans, cancre et fier de l’être, qui ambitionne de devenir humoriste. Son plan de carrière est remis en question quand il déménage avec ses parents et se retrouve dans un collège aux allures de prison. Heureusement, Louis ne va pas se laisser abattre et il est bien entouré. Écrit sous forme de journal intime, Comment éduquer ses parents est un petit bijou d’humour gentiment irrévérencieux. Louis est tout simplement irrésistible. Le livre bénéficie d’une transposition à l’oral très réussie. C’est un jeune acteur de 13 ans (enfin… en 2008) qui prête sa voix au héros et le résultat est absolument bluffant. Alexandre Knafo (c’est son nom) est remarquablement juste. Federico a écouté ce livre avec beaucoup de plaisir. Le fait de ne pas être concentré sur l’acte de lecture en fait un pur moment de détente. En plus, il a pu lire en faisant la vaisselle et les carottes râpées. Et ça, c’est vraiment chouette.

Par contre, la petite musique qui ponctue l’histoire est absolument naze.

Malgré tout, l’expérience a été un succès : Federico recommence quand vous voulez ! En attendant, il a un certain nombre de livres en papier à lire tout seul comme un grand et rien ne peut lui faire plus plaisir !

Pete Johnson, Comment éduquer ses parent, Gallimard Jeunesse

Parution 2004 pour la version papier, 2008 pour la version audio.

07
Nov
12

Federico a presque lu pour vous

Federico n’est pas un lapin très patient et un lecteur assez volage. Par conséquent, les livres ont très peu de temps pour retenir son attention : quelques mollesses dans les premières pages peuvent suffire à notre ami lapin pour passer à autre chose. Impitoyable.

Quoique, pas tant que ça puisque Federico va dès à présent consacrer un article aux ouvrages qui lui sont tombés des pattes ces dernièrs mois.

D’autant plus que Federico n’est pas toujours à blâmer. En effet, même si certains pourraient en douter, votre dévoué chroniqueur à une vie et il lui arrive parfois d’avoir des moments de je-n’ai-vraiment-pas-envie-de-lire-en-ce-moment-et-ça-me-déprime. Jim Harrison a eu le malheur d’arriver lors d’un de ces passages à vide et son dernier ouvrage, Grand Maître, n’était résolument pas adapté à la situation. Il raconte l’histoire d’un flic juste retraité qui continue néanmoins à poursuivre le gourou d’une secte accusé d’abus sexuels sur mineurs. Le héros du livre, Sunderson, traîne derrière lui pas mal de boulets, dont son mariage raté, son obsession pour les femmes et son goût prononcé pour l’alcool. Tout cela tourne en permanence dans son esprit tourmenté, incapable de trouver le calme. C’est donc un bel ouvrage, assez cru et très américain, qu’avait Federico entre les pattes. Cependant, après avoir mis de longues semaines à lire la première partie, notre ami lapin a abandonné, insatisfait de ses conditions de lecture.

Jim Harrison, Grand Maître, Flammarion, septembre 2012, 349 p.

Dans le coin des ados, nous trouvons Beyonders, de Brandon Mull, connu par les djeuns pour sa saga fantastique Fablehaven. Beyonders est le premier tome d’une nouvelle série (ce qui d’ailleurs n’est pas du tout mentionné sur la couverture, histoire de bien tromper les amateurs de tomes uniques) qui propose au lecteur de rejoindre un univers imaginaire peuplé de créatures fantastiques. Pour cela il suffit de suivre le héros (dont le nom s’est perdu dans le cerveau de Federico) qui, après être tombé dans la gueule d’un hippopotame (!) se retrouve mêlé à une curieuse cérémonie de… suicide collectif. Autant vous le dire, il y a de la bizarrerie en perspective et donc de quoi allécher notre ami lapin. Les 50 premières pages sont intéressantes, l’écriture est respectable et l’auteur ne tarde pas à planter son décor ainsi qu’à positionner ses personnages. Sans quelques contraintes extérieures qui l’ont poussé à interrompre sa lecture, Federico aurait certainement poursuivi histoire de voir où tout cela allait l’emmener. Mais il faut se rendre à l’évidence, l’étincelle qui aurait pu reconduire notre lecteur aux longues oreilles vers cet ouvrage n’était pas là et l’expérience n’est pas allée plus loin.

Brandon Mull, Beyonders, tome 1 : Vers l’autre monde, Nathan, avril 2012, 537 p.

Il en est allé de même avec Les désorientés d’Amin Maalouf. Objectivement, on doit pouvoir considérer la première moitié du roman comme d’excellente facture. Mais d’un point de vue Federicoesque, ça n’a pas pris. N’y connaissant rien à l’histoire libanaise, Federico a trouvé dans cette lecture des éléments sur le conflit qui a déchiré le pays. Pour le reste, Federico a lu cette histoire du retour au pays d’un émigré sans y porter un grand intérêt. C’est bien écrit, on ne s’ennuie pas, mais cette lecture n’a fait naître aucune émotion chez votre serviteur, si ce n’est l’envie que l’action s’étire un peu moins et qu’on en arrive au retrouvailles promises dans le résumé. À la moité du livre, Federico a donc lâchement interrompu sa lecture à la moitié pour aller mettre ses moustaches ailleurs. Il n’est jamais revenu.

Amin Maalouf, Les désorientés, Grasset, septembre 2012, 520 p.

Au final, Federico ne regrette pas de ne pas avoir achevé ces trois ouvrages : cela lui a donné plus de temps pour en lire d’autres. Et si vous êtes sages, Federico vous en parlera prochainement.

Puisque cet article est consacré aux lectures interrompues, il est normal que la fin soit abrupte.

Passons à autre chose !




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