Archive pour juin 2013

20
Juin
13

Jeudi, c’est sexy !

pole dance

(le problème avec Internet, c’est que les sources sont difficiles à trouver, en l’occurrence, impossible de savoir qui a commis ceci)

18
Juin
13

Pourquoi pas

Un roman de David Nicholls

noté 2 sur 4

Si Federico devait vous conseiller un livre pour cet été, quand votre cerveau sera parti en vacances et que vous serez avachi dans votre transat, Pourquoi pas serait un de ses premiers choix.

Pourquoi ?

Pourquoi pas ? (ouais, c’était facile)©Belfond

Parce que c’est drôle, fluide et presque pas cousu de fil blanc. C’est l’histoire de Brian qui entre à la fac et qui a décidé de devenir un séducteur trop classe. Sauf que Brian n’a pas exactement le même patrimoine génétique que Ryan Gosling et qu’il est un peu le spécialiste de la bourde : il peut difficilement ouvrir la bouche sans se couvrir de ridicule. Ses tentatives pour atteindre ses objectifs de coolitude sont de cuisants échecs (mention spéciale au moment où il décide de se mettre à la musculation). Le grand problème c’est qu’à peine arrivé sur le campus, il va tomber amoureux de la fille la plus belle du secteur et va tout mettre en œuvre pour vivre avec elle une fabuleuse histoire d’amour. Son arme secrète pour la séduire ? Ses talents pour les jeux de culture générale.

Ben quoi ? Ça peut marcher !

Federico refuse d’en dire plus car Pourquoi pas recèle quelques bonnes surprises malgré une fin un tantinet téléphonée. Notre ami lapin n’en tient pas rigueur à ce livre qui l’a beaucoup amusé. Brian est un personnage très attachant aux réflexions très lucides, férocement drôles et résolument optimistes. C’est un plaisir de suivre son évolution… même si au final il n’évolue pas tant que ça. Étant donné que Federico a arbitrairement classé ce livre dans la catégorie des lectures sans prises de museau, il n’a évidemment pas cherché de morale cachée ou de réflexion sur la société, trop occupé qu’il était à pouffer devant les situations impossibles dans lesquelles Brian se met.

Pour conclure sur une note intelligente et prétentieuse, précisons que Pourquoi pas est une chronique douce amère d’une jeunesse qui se cherche, entre engagement politique, appartenance sociale et désir de reconnaissance par l’être aimé. La question qui revient en filigrane est la suivante : un matelas séparé de son sommier et posé à même le sol peut-il être considéré comme un futon ?

Pourquoi pas ?

Pourquoi pas ?, David Nicholls, Belfond, mai 2012, 480 p.

14
Juin
13

La couleur des sentiments

Un roman de Kathryn Stockett.

 noté 3 sur 4

Avec des mois de retard et parce qu’on le lui a mis dans les pattes, Federico a lu avec plaisir le roman de l’américaine Kathryn Stockett qui a connu un grand succès après l’adaptation cinématographique d’il y a quelques temps.

© Babel, 2012D’ailleurs, Federico a été plutôt désappointé par l’adaptation sentimentaliste du grand écran qui ressemble un peu trop à un bonbon acidulé, en désaccord avec le grave sujet qu’est celui de la ségrégation raciale. C’est même le film, visionné après la lecture du livre, qui lui a ouvert les yeux sur la version française du titre, La Couleur des sentiments (en version originale, il s’agit de The Help) : la couleur, le noir, le blanc, le racisme, tout ça… Oui, Federico n’avait pas capté, mais pour sa défense, sachez que cela ne reflète pas vraiment l’esprit du livre car, s’il y est question de couleurs, il n’y déferle pas une tripotée de bons sentiments, c’est un peu plus réaliste que ça.

Bref, vous l’aurez compris : même s’il n’est pas mauvais, ne vous attachez pas à voir le film, et préférez-lui le livre.

L’atout principal du bouquin, c’est que l’on entre tour à tour dans la tête des trois héroïnes : les bonnes noires Aibileen et Minny, et la jeune blanche Eugenia, surnommée Skeeter. Au fil de la lecture, leur histoire et leurs émotions se dévoilent avec naturel, partageant leurs doutes, leurs peurs et les espoirs qu’elles osent formuler.

Le livre est une captivante peinture sociale des conditions de vie et de travail des bonnes dans l’état du Mississipi dans les années 1960. Les luttes antiraciales et féministes se dessinent en arrière-plan, alors que les héroïnes s’y engagent d’une manière très peu militante, mais plutôt personnelle.

Les femmes au foyer (qui laissent l’entretien de leur susdit-foyer et l’éducation de leurs enfants à leur bonne noire afin de mieux passer leur temps chez le coiffeur et à l’organisation de diners caritatifs pour les pauvres petits enfants africains de l’autre bout du monde) en prennent pour leur grade. Quant aux hommes, ils sont soit très occupés à travailler, soit alcooliques, soit empotés… Bref, une époque (un peu caricaturale mais sûrement fidèle) où il ne faisait pas bon vivre lorsqu’on était femme et/ou noire.

On passe donc un chouette moment en compagnie de Skeeter, Minny et Aibileen, qui confèrent toutes trois un ton enlevé et attachant à ce bouquin qui se lit avec plaisir, aisance et quelques grincements de dents…

Kathryn Stockett, La Couleur des sentiments, Babel, 626 pages, 9,70 €




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