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25
Oct
13

La Casati

Pfiou, que de retard notre ami lapin a dans ses critiques en bande dessinée ! Et encore, comme vous devez vous en douter, il ne vous parle pas de tout ce qui lui passe sous le museau… Car il faut dire que Federico n’a pas eu de grandes révélations bédéesques, mais il y en a toutefois quelques unes qu’il a eu plaisir à lire, et il va de ce pas vous conter fleurette de l’une d’entre elles.

La Casati, la muse égoïste

noté 3 sur 4

Cette BD a pas mal étonné Federico, parce qu’elle changeait un peu de ce qu’on a pris l’habitude de nous faire lire à tout va. D’un côté il y a le dessin, coloré, libre et sans manières. D’un autre côté, il y a le ton du reportage qui a été adopté pour raconter l’histoire. Et d’un troisième côté (oui, cette BD est un triangle), il y a la vie étonnante de cette marquise pas comme les autres, sorte de « Lady Gaga de la Belle Époque ».

© Dargaud, 2013La bande dessinée enquête donc sur l’excentrique marquise italienne Luisa Casati Amman qui vécut pendant la première moitié du xxe siècle entre l’Italie, son pays natal, et Paris. Luisa et sa sœur Francesca perdent leurs parents lorsqu’elles sont adolescentes et deviennent alors toutes deux l’une des plus grandes fortunes italiennes. Au fil de ses rencontres et voyages, celle qu’on surnomme « La Casati » entre dans le milieu de l’art en devenant à la fois muse et mécène. Loin des convenances et grande adepte de la démesure, elle dilapide sa fortune en multipliant les réceptions mondaines, les dépenses luxueuses en châteaux, ameublements et vêtements, et autres frasques en tout genre. Se considérant elle-même comme une œuvre d’art, elle se teint les cheveux en rouge ou vert, se maquille les yeux de plus en plus noirs, et se promène dévêtue dans les rues, escortée de guépards et de serpents… quoi, vous ne faites pas ça, vous ? Dans les années 1930, endettée et démodée, la marquise voit ses biens vendus et se terre à Londres jusqu’à sa mort en 1957, un peu la loose quoi.

La Casati a fait le buzz, mais a été un peu oubliée (Federico lui-même ne la connaissait pas avant de lire cette BD), ne laissant de traces que dans les peintures dont elle fut modèle. C’est sûr qu’aujourd’hui, Google et Facebook auraient conservé bien plus qu’une dizaine de tableaux sur ses serveurs. Ce sont donc les trois côtés du triangle qui ont plu à notre ami lapin, car ils permettent de mettre un peu de légèreté et d’originalité dans une biographie dessinée, en résonance à l’exubérance d’une femme hors norme.

La Casati, la muse égoïste, Vanna Vinci, Dargaud, 2013

Ndl (note du lapin) : La bande dessinée est l’adaptation d’une biographie romancée écrite par Camille de Peretti et parue chez Stock.

12
Juil
11

Charme Académie

Un roman jeunesse de Anne Fine

La journée commence très mal pour Bonnie : sa mère doit impérativement assister à une formation de comptabilité et ne peut donc pas la garder. Conclusion : la pauvre fillette se retrouve inscrite au stage Charme Académie. Pour ceux qui connaissent les concours de mini miss, vous voyez à peu près à quoi ce stage peu ressemble. Pour les autres, imaginez des petites filles déguisées en poupées Barbie avec des paillettes partout, des vêtements de femme et une obsession de leur apparence digne des mannequins les plus psychopathes. L’ambiance est au coup bas, les demoiselles rivalisant d’imagination quand il s’agit de dire des bassesses aux autres pour les déstabiliser. Et oui, ce n’est pas un jour comme les autres : aujourd’hui on élit la Reine Suprême qui aura droit de porter le diadème scintillant et de voir sa tête poudrée affichée dans le couloir.

Autant vous dire que Bonnie, avec son jean délavé, ses vieilles tennis et ses cheveux en bataille sent qu’elle va passer un sale quart d’heure. Mais heureusement, cette damoiselle là à de la ressource, beaucoup d’humour et aucunement envie de se faire traiter de pouilleuse.

Federico a beaucoup aimé ce petit roman sans prétention porteur d’un message salvateur à une époque où le culte de l’apparence se manifeste de plus en plus tôt : pourquoi perdre son temps à essayer de ressembler à une gravure de mode (photoshopée) ? Profiter de la vie implique de se salir les ongles et de froisser ses vêtements. Et surtout, s’il faut souffrir pour être belle, cela vaut-il vraiment la peine ?

Voici donc le conseil que veut donner Federico à la communauté humaine : au lieu d’offrir un gloss goût concombre, les magasines féminins devraient proposer Charme Académie en supplément. Bon, évidemment, après plus personne n’achèterai leur magasine… Mais franchement, Federico il s’en tamponne le pompon avec une soucoupe.

Charme Académie, Anne Fine, l’École des Loisirs, avril 2006, 195 p., Coll. Médium, 10 €.

19
Déc
09

Don’t juge Federico’s hair

Qui a dit que Federico était mal coiffé ? Il a les cheveux trop court à la McCarthney ? Vous ravalerez ces vilénies une fois cliqué le lien.

Sur le site Poorly Dressed People, anciennement Don’t juge my hair, les gens font des choses avec leur masse capillaire que vous n’auriez jamais osé imaginer, même dans vos rêves les plus foldingues. Si parfois le partis pris punk ou créations haute couture semble délibéré, on se demande si certaines de ces personnes ont reçus à leur naissance, comme nous, ne serait-ce qu’une once de bon sens…

À noter : les premières pages du site sont consacrées aux gens qui ont fait leur choix vestimentaire sous emprise de substances pas catholiques et avec un peu moins de classe que The Sartorialist, les coiffures épiques sont un peu plus loin sur le site.

27
Oct
09

Fashion rabbit

Dans la catégorie « mode », Federico est comme Victoria Beckam dans une librairie, Frodon et Sam dans une discothèque, mamie sur Twitter ou encore Zac Effron dans le cuirassé Potemkine. Vous l’aurez compris, il n’y connait que dalle, ça ne lui va pas du tout (c’est incompatible avec ses poils), bref, c’est pas son monde.

N’empêche que… regarder comment les humains se fringuent, c’est divertissant. Non pas une allusion à une fâcheuse époque où la race humaine a perdu toute notion de distinction le temps d’une décennie , mais plutôt dans le sens où c’est marrant de voir des gens se balader habillés de façon fashion, bizarre et haute couture, mais que bon, ça leur va ! (mais Federico ne pourrait et n’oserait jamais)

Le concept ? C’est un  monsieur qui se promène avec un appareil photo. Quand il croise quelqu’un qui « looks great », le petit oiseau sort (avec leur accord, hein !) puis le résultat est sur ce blog.

Bon, c’est un petit voyage dans les rues de New-York, de Londres, de Paris et de Milan, le ciel est toujours bleu, le trottoir toujours propre, les gens sont contents (« ouuh je suis bien habillé, tout le monde me regarde ! ») et sont après tout, de vrais sexy people.

© The Sartorialist




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