Archive pour septembre 2013

30
Sep
13

Terriérama n°1

Terriérama est le premier magazine en ligne publié de façon pas du tout régulière qui vous parle de films sortis il y a 2 ans et demi, de séries pas encore diffusées en France, du CD que Federico vient juste de retrouver dans les coussins du canapé et autres choses ébouriffantes !

Terriérama c’est plus que de la non-actualité culturelle, c’est l’actualité culturelle DE Federico !

©Federico

Cinéphilapin

Now you see me ou Insaisissables pour les françois le français.

C’est le genre de film qui vous allèche avec un résumé intriguant (des illusionnistes de génie braquent des banques, pour qui ? Pourquoi ?) un casting aux petites carottes (Morgan Freeman, Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, etc.) et vous déçoit par sa capacité à gâcher tout ce beau potentiel.

Now-You-See-Me-Poster-Ban-2

Federico s’est précipité en salles avec l’espoir de découvrir une version plus spectaculaire et moins gentillette de Ocean 11 et au milieu de la séance, il s’est retrouvé face à un film qui plonge dans un délire de vengeance et de société secrète-magique. À la fin, Federico s’est demandé si les héros du film n’allaient pas rejoindre Poudlard, mais non, le réalisateur avait une idée encore plus pourrie en tête (finalement, Poudlard, c’était bien !). Après avoir esquissé des personnages à fort potentiel (surtout les magiciens), le réalisateur les abandonne, oubliant toute dimension psychologique. Ce n’est qu’au moment du générique que Federico a vu que le coupable était Louis Leterrier. Oui, celui qui a réalisé les Transporteurs et le dernier Hulk. Comme quoi, on peut s’appeler « Le Terrier » et ne pas valoir un pet de lapin !

Carottes en série

the-killing_rosie

The Killing a été pour Federico le coup de cœur télévisé de l’hiver dernier. Inattendu est le terme pouvant qualifier le mieux la découverte de cette série policière qui est la version américaine d’une série danoise. Le titre dit bien ce qui est : Le meurtre, parce qu’il y en a bien qu’un seul, celui de la jeune Rosie Larsen, retrouvée noyée dans le coffre d’une voiture au fond d’un lac. Pendant 2 saisons de 13 épisodes chacune, au rythme d’un épisode pour une journée, on suit les pas de l’inspecteur Sarah Linden qui se voit confier l’affaire en plus d’un nouveau coéquipier, Stephen Holder. À quelques semaines des élections municipales, le meurtre de la jeune fille va éclabousser la campagne des deux principaux candidats, et la famille de la victime ne s’en sortira pas indemne, tout comme Linden qui prend l’affaire trop à cœur… Très juste et très réel, donc, mais l’ambiance est loin d’être glauque, plutôt mélancolique, soutenue par des images vraiment belles (malgré la pluie).

On aime les magnifiques pulls en laine de Linden, l’humour et l’humanité dégingandée de Holder, le temps pourri de Seattle. Et surtout, surtout, on rage et on trépigne de ne pas savoir qui, mais QUI, a tué Rosie Larsen ?! Grâce à cette série, on apprend ce que c’est que d’être tenu en haleine, la signification des mots rebondissements et cliffhanger (dont certaines séries ont usé les bases jusqu’à la corde). Avec The Killing, vous ne ferez rien d’autres de vos soirées pendant deux semaines, mais une fois que vous saurez, vous n’en reviendrez pas.

(à savoir que la série a repris cet été pour une nouvelle affaire, Federico est pressé de s’y remettre !)

Plein les grandes oreilles

Virgin Records, 2011Once I Was An Eagle

Dans ce quatrième album, Laura Marling apparaît encore plus comme une conteuse aux yeux de Federico. Les 16 chansons se répondent entre elles et comme toujours, nous racontent des histoires qui semblent issues de temps immémoriaux. Notre ami lapin n’étant pas un cador en anglais, il préfère se laisser apprivoiser, puis emporter dans l’ambiance de mystère qui se dégage de ces textes auxquels il ne comprends pas tout, plutôt que de chercher à les traduire. D’album en album, c’est un régal d’écouter l’évolution de Laura Marling.

En direct de Westeros

Federico aime Le Trône de Fer d’amour. Il l’aimait avant Kit Harrington et ses bouclettes et avant Peter Dinklage (qui a lui aussi des bouclettes, mais bon, voilà). Alors, par amour, il partage avec vous de belles choses en rapport avec cet univers fou fou fou.

Aujourd’hui, découvrez l’épatant travail de cartographie de J.E. Fullerton :

©J.E. FullertonPour voir tout plein de détails, cliquez dessus !

Source (et suite)

21
Sep
13

Jane Austen – Jour 7 : Mansfield Park

©PenguinBooks

Mansfield Park (1814)

C’est l’histoire de Christine Boutin Fanny Price dont les parents sont tellement pauvres, qu’elle est envoyée chez son riche et influent oncle, dans le domaine de Mansfield Park. Face à l’indifférence, voir au mépris de cette nouvelle famille, l’affection et le soutien de son cousin Edmund lui sont un précieux soutien. Au fil des ans, la gratitude laisse place à l’amour dans le cœur de Fanny.

De tous les romans de Jane Austen, Mansfield Park est clairement celui qui a le moins séduit Federico. Bizarrement, notre ami lapin a bloqué sur les considérations morales défendues dans l’ouvrage. En effet, les héros, Fanny et Edmund, sont de fervents partisans de la bienséance, de la retenue et du respect des valeurs morales religieuses. Pour ne pas y aller par quatre chemins, Federico les a trouvé extrêmement… coincés. Il en est même venu à éprouver de la sympathie pour Mary Crawford, la « dépravée » du récit, qui a le seul tort de parler ouvertement (bon, et elle est aussi sacrément intéressée par le paraître et l’argent). Notre ami lapin a été surpris par sa réaction, lui qui n’a jamais été rebuté par les mœurs d’autres époques (la forte présence de Dieu dans Jane Eyre ne l’a pas empêcher d’adorer ce roman). La voix de l’auteur ne lui a pas semblée aussi présente que dans les autres livres, pas plus que le subtil jeu de l’ironie. C’est très probablement cela qui a déstabilisé notre ami lapin. Reste néanmoins le plaisir de la lecture, et la grande finesse de la description des sentiments et des relations.

Ainsi se clôt ce marathon critique. C’est avec un immense plaisir que Federico vous a fait partager son petit jardin anglais ! Ne soyez pas triste, votre serviteur viendra bientôt vous parler de Sanditon, le roman inachevé de Jane Austen, qui attend bien sagement d’être lu.

20
Sep
13

Jane Austen – Jour 6 : Raison et Sentiments

©PenguinBooks

Raison et Sentiments (1811)

C’est l’histoire des sœurs Dashwood, Elinor l’aînée, qui n’est que tempérance et raison, et Marianne, sa cadette, fougueuse et passionnée. Ces caractères bien affirmés vont bientôt être bousculés par l’amour et ses désillusions. C’est pas facile tous les jours la vie dans la lande anglaise…

Victime de son succès et de ses populaires adaptations, Raison et Sentiments ne laisse pas beaucoup de place à l’imagination quant à sa fin (moulte épousailles en perspective). Federico a mis plus de temps à rentrer dans cette histoire centrée sur les deux sœurs Dashwood. Notre ami lapin a trouvé que l’intrigue s’étalait parfois sur la longueur, surtout en comparaison avec la fin, qu’il a regretté de voir expédiée aussi vite. Raison et Sentiments reste malgré cela un roman absolument délicieux. Les héroïnes sont très attachantes et, bien que différentes, leurs liens sont très crédibles et émouvants. Leur entourage est amusant à observer, notamment au vu des excès dont certains font preuve ! Quant aux prétendants qui se disputent le cœur des sœurs Dashwood, ce ne sont pas les plus charismatiques de l’univers de Jane Austen. Dans certains cas, les qualifier de boulets ne semble pas déplacé pour notre ami lapin !

À demain !

19
Sep
13

Jane Austen – Jour 5 : Northanger Abbey

©PenguinBooks

Northanger Abbey (1818)

C’est l’histoire de Catherine Morland, jeune fille naïve et romanesque qui accompagne des amis de sa famille à Bath, ville de fêtes et de rencontres en tous genres. Elle va se faire des amis à fidélité variable, et tomber sous le charme de M. Tilney (Federico non plus n’a pas pu résister !). La famille de ce dernier l’invite dans sa demeure : l’Abbaye de Northanger. Dans cette inquiétante bâtisse, Catherine va trouver le cadre idéal pour revivre les émotions qu’elle vit en lisant les romans gothiques qu’elle affectionne tant.

Avec ce livre, Federico a passé un cap. De lecteur enthousiaste, il est devenu un véritable fan de Jane Austen, un Janeite ! Dans ce roman qui a beaucoup fait rire et sourire notre ami lapin, Jane Austen semble plus que jamais s’amuser à se moquer de ses contemporains. Les intrigues amoureuses passent au second plan. Il s’agit plus d’un récit initiatique dans lequel Catherine Morland, la jeune héroïne, va découvrir la vie en société à Bath et pousser son imagination dans ses plus absurdes retranchements à Northanger Abbey. On palpite au gré de ses joies et contrariétés, on sourit devant sa naïveté. Sa fraîcheur d’esprit et sa droiture la rendent irrésistible aux yeux de Federico. Quand à l’écriture, elle est tellement moderne et l’auteur y instaure une telle complicité avec le lecteur, que Federico s’imaginait qu’elle allait apparaître dans son salon, s’asseoir à côté de lui et lui demander son avis sur le livre. Vous l’aurez compris sans mal, Northanger Abbey est sans conteste le chouchou de notre ami aux longues oreilles.

À demain !

18
Sep
13

Jane Austen – Jour 4 : Persuasion

©PenguinBooks

Persuasion (1818)

C’est l’histoire d’Anne Eliott, qui vit avec son père et sa sœur. Ils sont aussi prétentieux et égoïstes qu’elle est réservée et dévouée. Quelques années auparavant, Anne a été follement éprise d’un soldat, Frederick Wentworth. Cet amour partagé a été rompu par sa famille qui le considérait comme une mésalliance. Quand Wentworth revient de la guerre, riche et auréolé de gloire, Anne réalise l’erreur qu’elle a commise en se laissant influencer par son entourage.

Lire un livre deux jours après en avoir vu une adaptation télé n’est pas une bonne idée. Ce n’est pas Federico qui va le nier, tant sa frustration  a été forte de ne pas apprécier Persuasion à sa juste valeur. Néanmoins, notre ami lapin a encore une fois été frappé par la modernité et la fraîcheur du ton de Jane Austen. Les personnages sont très biens dessinés et l’histoire est absolument romantique.  La critique du culte des apparences est caustique et il a été difficile pour votre chroniqueur d’abandonner sa lecture pour toute autre activité. Le seul regret de Federico est que Persuasion ne soit pas plus long : il aurait aimé s’attarder un peu auprès des héros. Pour compenser, il s’est payé le luxe de le relire, quelques mois plus tard, pour mieux en profiter !

À demain !

17
Sep
13

Jane Austen – Jour 3 : Orgueil et Préjugés

©Penguin

Orgueil et Préjugés (1813)

C’est l’histoire d’Elizabeth Bennett qui… Non mais attendez une minute, vous n’allez pas me dire que vous ne savez pas de quoi parle ce livre ?!

Quand on vit dans un monde équipé de bibliothèques et de télévisions, il est difficile, même pour un lapin, de ne pas connaître l’intrigue d’Orgueil et Préjugés. La question qui domine cette lecture est la suivante : comment peut-on à ce point connaître une histoire et pourtant plonger dedans sans pouvoir en sortir ? Federico a dévoré Orgueil et Préjugés en deux jours, tremblant comme un débile dans les nœuds d’une intrigue qui n’était pas sensée le surprendre. Le style de Jane Austen allie légèreté de ton et richesse des détails, ce qui donne au lecteur l’envie d’en savoir toujours plus, y compris ce qu’il sait déjà. À l’instar d’EmmaOrgueil et Préjugés est un passeport vers une époque que Jane Austen dissèque avec lucidité et humour. L’auteur ne se laisse jamais aller à des effusions de romantisme, elle choisit la sobriété et la simplicité. C’est en faisant parler les cœurs de ses héros avec grâce et intelligence qu’elle a fait rêver notre ami lapin… sans oublier de rappeler qu’un mariage d’amour c’est bien, mais qu’un mariage d’amour avec un homme riche, c’est mieux.

À demain !




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