Archive for the 'Lapinarticles non classés' Category

29
Juil
13

En Amazonie

Un document de Jean-Baptiste Malet

noté 3 sur 4

Comme nous sommes en plein cœur de l’été, Federico a choisi de vous parler de Noël. Oui, parfaitement.

Et plus précisément, Noël au pays merveilleux d’Amazon, le gentil site internet qui vous livre vous chouettes articles en 48 heures seulement. C’est bien joli tout ça, mais d’un point de vue technico-pratico-logistique, comment tout cela s’orchestre-t-il derrière l’écran de votre ordinateur, une fois que vous avez validé votre commande ?©Fayard

Afin de répondre à cette insoutenable interrogation, Jean-Baptiste Malet s’est transformé en intérimaire et a rejoint la marée de travailleurs précaires qui sont embauchés à la semaine pendant les pics d’activités de la fin d’année. Pour avoir des information, pas d’autre choix en effet que l’infiltration discrète : la firme n’aime pas qu’on publie sur elle des choses qu’elle n’a pas elle même rédigées. Quant aux employés, ils ont interdiction de s’exprimer sur leur entreprise.

De cette expérience étonnante, il a tiré un livre et Amazon en prend pour son grade.

Signalons avant tout que l’entrepôt logistique dans lequel le journaliste s’est infiltré a été ouvert en France à grand renfort d’aides gouvernementales et qu’un certain ministre en marinière s’est félicité de l’arrivée d’un tel vivier d’emploi. On voit bien que ce n’est pas lui qui va y bosser…

Au terme d’une formation où on l’a conditionné à un esprit d’équipe soviétique, Jean-Baptiste Malet a été assigné aux équipes de pickeurs : ce sont eux qui vont chercher les articles dans les immenses travées, dans les immenses allées de l’immense entrepôt.  On apprend à l’occasion que le classement des marchandises dans les entrepôts est tel qu’il a trouvé une pléiade de Voltaire à côté d’un lot de slips en coton ! Le contenu n’est absolument pas pris en compte, pas du tout considéré. Amazon, ce sont plusieurs milliers de mètres carrés de néant culturel.

Le plus édifiant dans ce livre est la description des conditions de travail. L’état d’épuisement dans lequel les employés finissent leurs journées est digne du XIXe siècle. Lessivés, ils peinent à mener une vie en dehors de l’entreprise, qui s’applique à les isoler de l’extérieur grâce à des activités extra-professionnelles. Au travail, ils subissent une pression monstre, à coup de chiffres et d’objectifs inatteignables, ils sont constamment sous la surveillance de supérieurs eux mêmes soumis à des exigences absurdes. Leur productivité est calculée en permanence grâce au petit scanner électronique qu’ils utilisent pour identifier les articles et savoir dans quel travée se trouve leur prochaine cible (une perceuse ? le dernier Paul Auster ? des couches pour bébé ?).   Amazon semble s’évertuer à associer des techniques de management à la pointe de la modernité pour faire régresser les conditions de travail.

Le style de Jean-Baptiste Malet ne transcende rien et on est pas en présence du prochain Pullitzer mais l’auteur allie intelligemment son expérience de terrain à une documentation solide et chiffrée. Par ailleurs, Federico était sur le pompon d’un bout à l’autre de sa lecture, dégoûté par autant de cynisme, qu’il en a largement oublié ses exigences littéraires. L’univers numérique a subitement pris corps et est venu lui mettre un pain dans le museau.

Les libraires et autres détaillants victimes de la concurrence du commerce en ligne devraient  glisser ce livre dans le panier de tous ces clients qui disent, avec un air très satisfait : « Vous ne l’avez pas ? Eh ben, je vais le commander sur Amazon ! Comme ça je l’aurai en 2 jours ! » Oui, mais à quel prix ?

Jean-Baptiste Malet, En Amazonie, Infiltré dans le meilleur des mondes, Fayard, mai 2013, 168 p, 15 €.

20
Juin
13

Jeudi, c’est sexy !

pole dance

(le problème avec Internet, c’est que les sources sont difficiles à trouver, en l’occurrence, impossible de savoir qui a commis ceci)

16
Jan
13

10 000 !

Federico célèbre aujourd’hui son 10 000 ème visiteur.

C’est un petit pas pour la blogosphère, mais un grand bond pour notre ami lapin.

funny-animal-gifs-animal-gifs-bunny-hop

Merci aux lecteurs qui suivent fidèlement les pérégrinations culturelles de Federico et à tout ceux que des recherches google plus ou moins maîtrisées ont amené sur ce blog.

À bientôt pour les 20 000 !

30
Nov
11

La Pastèque

Vous n’en croyez pas vos oreilles, la communauté des lapins non plus… voici le 100e article de Federico sabe leer ! Pour fêter dignement cet événement monumental, votre lecteur poilu préféré a la joie de vous présenter un confrère et ami, son cousin Fredo ! En direct du Québec, Fredo viendra squatter le blog de Federico pour vous parler de ces trouvailles littéraires et lapines qui pullulent ici, de l’autre côté de l’Atlantique.

Pour sa première chronique, notre cousin écureuil a décidé de vous parler non pas d’un seul et unique livre, mais d’une maison d’édition québécoise de bande dessinée, il s’agit de La Pastèque. Ses livres sont de beaux objets, on y sent le soin infini qui a été mis dans chaque projet d’édition. Ainsi, le catalogue de la maison regorge de perles et de curiosités où l’on aimerait avoir le temps d’aller fourrer ses moustaches. Fredo a donc toutes les peines du monde à faire une sélection des titres et des auteurs qu’il apprécie le plus et espère de tout cœur qu’il réussira à vous donner l’envie d’aller voir par vous-même ce qu’il y a de chouette chez La Pastèque.

Macanudo

Une des premières découvertes de Fredo chez La Pastèque fut celle de la traduction en français des strips de l’auteur argentin Liniers. La série Macanudo parait chaque jour dans le quotidien La Nacion, et trois tomes sont parus à ce jour chez l’éditeur québécois.

Au fil des cases, le lecteur de Macanudo se familiarise avec la rêveuse Madariaga, petite fille et grande lectrice, et de son chat Fellini, avec Z-25 le robot sensible qui pourrait parvenir à vous faire pleurer, avec une pléthore de pingouins et de lutins qui s’amusent comme des petits fous mais toujours avec un flegme assuré (sans compter une vache cinéphile, des olives, et que sais-je encore…).

En quelques mots, Macanudo c’est de la finesse, du burlesque et de l’optimisme. À lire sans prise de tête, le cœur et l’esprit ouvert.

Les éditeurs de La Pastèque parviennent à mettre davantage de mots sur le travail de Liniers, Fredo invite donc les lecteurs dont la curiosité a été titillée à aller les lire sur leur site.

Valentin

Vous aimez les chats ? Eh bien ce n’est pas forcément nécessaire pour aimez Valentin. Car si Valentin est le nom d’un bon gros matou câlin, il est aussi l’élément perturbateur de l’histoire car il vient carrément chambouler la vie d’un couple !

C’est donc l’histoire de Stéphanie, montréalaise, la trentaine, qui tombe en amour avec ce chat si adorable et affectueux. Le problème, c’est que son chum (son mec) est terriblement allergique à ces bêbêtes. Il pose un ultimatum à sa blonde (sa meuf) : c’est Valentin, ou lui ! Qui Stéphanie va-t-elle choisir ? L’histoire, entre drame et comédie, se joue avec naturel sur un ton humoristique inattendu. Le trait fin du dessin associé à de très jolies couleurs aquarelles nous permettent de suivre avec délice les saisons qui se succèdent dans la ville québécoise ; ils allument l’espace urbain où l’on aimerait prendre une marche avec les personnages.

Avec cette bande dessinée, Fredo a découvert l’auteur québécois Pascal Girard. Chez La Pastèque, vous pouvez lire de cet auteur Paresse, une série de strips autobiographiques plein d’auto-dérision et de réflexions quotidiennes, ainsi que Jimmy et le Bigfoot.

Paul à la pêche

Pour finir cette courte sélection, Fredo ne peut passer à côté de la série Paul, véritable succès littéraire au Québec et à l’international. L’auteur québécois Michel Rabagliati vient de publier le sixième opus de son héros et alter ego de papier, Paul au parc, déjà en tête des ventes au Québec.

Que dire, sinon que Paul est une série à la fois moderne et classique. En noir et blanc, les dessins font penser au style atome des années 1950 et il est impossible de ne pas penser à Tintin et la ligne claire (Rabagliati est un grand fan de bande dessinée, notamment de Hergé). Mais l’auteur a un trait et une voix bien à lui : ses personnages attachants évoluent avec force sous nos yeux et ses décors sont étonnamment détaillés. Certes profondément ancrés dans la culture et le quotidien québécois (et la langue !), les livres traitent de thèmes universels avec tact et émotion. Eh puis, comment ne pas aimer ce brave Paul ?

Fredo a choisi Paul à la pêche (mais toute la série est à dévorer !). On y parle de pêche, bien entendu, mais l’écologie n’est pas très loin… On y parle aussi d’usines qui se robotisent et délocalisent, et d’assistanat social. On y parle aussi du désir de maternité de Paul et Lucie, et des coups durs éprouvants qu’ils encaissent avant d’être enfin parents… Coudon ! Si vous n’avez pas les larmes aux yeux avec cette histoire-là, en quoi êtes-vous fait ?

Comme Federico, Fredo aime l’hypertexte, voici de quoi vous informer et vous donner envie de lire les aventures de Paul :

– d’un point de vue québécois.

– d’un point de vue français.

Régalez-vous !

27
Juin
11

Federico à Saint-Malo

Si vous vous êtes baladés dans la cité corsaire le week end du 11 juin, vous avez probablement croisé un petit lapin blanc.

En effet, notre ami rongeur était présent à l’occasion du festival des Étonnants Voyageurs. Il y a fait plein de trucs chouettes dont : se balader sur le salon du livre, regarder des expositions, aller à des conférences, se faire tremper par la pluie, faire le tour des remparts, croiser des amis humains, etc.

Mais ce que Federico a préféré dans son week-end, c’est d’avoir rencontré Frédéric Pillot, dont les mérites ont déjà été vantés sur ce blog. Ce grabouilleur – parmi les favoris de Federico – était présent avec son collègue auteur Gérard Moncomble. Ces deux sympathiques humains ont fait un joli dessin pour le neveu de Federico et ils se sont beaucoup amusés en le faisant (en fait, Pillot a un peu étalé la dédicace de Moncomble avec son poignet…).

Le livre dédicacé est une petite merveille de drôlerie, un joli hommage à l’imagination génialement illustré.  Federico a donc fait d’une pierre deux coups : il a rencontré une de ses idoles à crayon de couleur et fait la connaissance d’un auteur super gentil et doté d’un stylo fortement humoristique !

 Raoul Taffin, chasseur de mamouth, Gérard Moncomble, ill. Frédéric Pillot, Milan, 2004, 32 p., 10 € 90.

06
Déc
10

La vidéo bonne humeur

Parce que sur ce blog on parle beaucoup des humains et de leurs productions, mais on ne parle pas si souvent des lapins.

Enfin une publicité où les stars sont de vraies stars. Attention à ta machine à café George !

Vidéo réalisée pour promouvoir une loterie étasunienne.

 




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