Archive pour janvier 2010

25
Jan
10

Écoutez vos films !

Ceux qui savent profiter d’une bonne séance de cinéma (c’est-à-dire, le contraire de ça) sortent souvent du cinéma avec un tourbillon de papillons (pardon, Federico ne sais pas ce qu’il lui a pris) de souvenirs dans la tête. Ça peut être n’importe quoi : un gros fou rire, une réplique qui tue, de grosses larmes, un sanglot étouffé tant bien que mal, une baston à couper le souffle, la nullité du film qu’on a vu, les lunettes 3D louées 2 € qui glissent, les coups de pied du voisin de derrière, le physique de l’acteur principal…

Néanmoins, une chose revient souvent à la mémoire de notre ami lapin quand il sort de la salle pour affronter la froide réalité : la bande originale. Le son sur lequel le film s’est joué. Quand c’est bien fait, on le distingue à peine pendant le film : la musique imprègne la pellicule et est un acteur comme un autre de l’ambiance générale. C’est quand on sort que les chansons viennent couvrir le bruit de la circulation.

Et que fait Federico dans ces cas là ? Il se rue sur Internet afin de savoir quels noms portent les mélodies qui l’ont transporté. Ses deux sources favorites : IMDB (The Internet Movie Data Base), le nec plus ultra du site cinématographique qui décortique les bandes sons des films ;  Deezer et Jiwa, sites d’écoute de musique gratuits (du moins, pour le moment) qui lui permettent de réécouter certains morceaux musicaux. Et c’est là que le film commence sa deuxième vie comme prescripteur de musique. Que la bande originale ait été composée pour le film ou soit une compilation de musiques existantes, Federico n’a de cesse de faire de nouvelles découvertes. Grand adepte du fil d’Ariane, il suit des musiques qui le conduisent jusqu’à leurs artistes et rencontre des chanteurs et groupes d’exception.

Rien que pour vous, voici quelques films dont les BO (trèèèès diverses) ont fait frissonner les grandes oreilles de notre ami Federico :

Les infiltrés, de Martin Scorsese.
La famille indienne, Karan Johar.
Jarhead, de Sam Mendes.
Marie-Antoinette, de Sofia Coppola.
Watchmen, de Zack Snider.
The Darjeeling Limited, de Wes Anderson.
Gladiator, de Ridley Scott.
Singin’ in the rain, de Stanler Donen.
Orgueil et préjugés, de Joe Wright.
Disney, par Disney
The boat that rocked, de Richard Curtis.

Bon, on va s’arrêter là pour aujourd’hui, sinon on y sera encore le jour de la sortie de High School Musical 13.

25
Jan
10

La colère de Banshee

Un album écrit par Jean-François Chabas et illustré par David Sala

Pour une raison judicieusement révélée à la fin de l’histoire, la petite Banshee est hors d’elle. Sa colère se lit dans ses yeux, dorés par la rage ; elle jaillit de ses pieds, dont les empreintes enflamment l’herbe sèche. Banshee se rend au bord de la mer, la seule qui puisse correspondre à la démesure de sa colère. C’est alors une tempête qui se déclenche, terrorisant les pêcheurs et les poissons à des kilomètres de là. Enfin, c’est le cri de Banshee qui retentit et s’élance contre le vent. La mère de Banshee arrive alors, et l’on découvre le terrible drame qui a provoqué l’ire de la petite fille.

Federico vous laisse la surprise de ce qui clôt cette très jolie histoire dans laquelle on reconnait nos colères démesurées de marmots. Banshee est une créature présente dans les mythologies celtiques dont le cri était redouté de tous car il annonçait la mort d’un proche à qui l’entendait. Mais dans ce livre, c’est une petite fille haute en couleurs qui transforme sa colère en œuvre d’art dans les flamboyantes illustrations de David Sala. La beauté de la nature est mise en valeur par les dorures de la robe de Banshee… à moins que ce ne soit l’inverse ! Mais admirez plutôt.

Et sinon, ça vous fera trois carottes, s’il vous plaît. Merci Madame.

Jean-François Chabas et David Sala, La colère de Banshee, Casterman, 32 pages.

14, 95 euros.

16
Jan
10

Le divertissement kleenex

Lorsque Federico sort le nez de ses livres, il va au cinéma.
Enjoint par ses compatriotes, il va voir un film à gros-budget américain où il faut porter des lunettes qui glissent pour voir un marine physiquement intelligent maquillé en bleu sauter dans les arbres. Mais Federico ne vous parlera pas de ce film intimiste au scénario original, non, Federico souhaite vous parler des gens qui vont au cinéma.

Quand les gens vont au cinéma, c’est la sortie du mois.
Alors on emmène la marmaille, pépé et mémé, on y retrouve tonton et tata, on y rencontre le collègue Jean-Jacques et la copine Muriel. C’est un événement tellement important et inhabituel qu’on s’y rend une heure à l’avance et on paie une fortune des cochonneries sucrées pour que ça vaille vraiment le déplacement.

Quand les gens vont au cinéma, c’est comme s’ils étaient sur leur canapé.
Alors on s’étale, on se vautre, on parle fort et on mange. On se lève, on se rassoie, on tape des pieds sur le siège devant soi.

Quand les gens vont au cinéma, après tout ils ne sont pas chez eux.
Alors à quoi bon s’embêter à « laisser cet endroit dans l’état dans lequel ils aimeraient le trouver » puisqu’il y a des gens payés pour nettoyer la salle ? Ce n’est pas grave si Kévin n’a pas terminé son pop-corn, on n’a qu’à tout laisser là. Mégane a tout renversé sur son siège et par terre ? On n’a pas que ça à faire, faut y aller.
(Est-ce la foule qui incite et excuse de tels comportements non-civilisés ? se demande Federico.)

Quand les gens vont au cinéma, ils zappent dès que c’est terminé.
Dès la dernière image, à peine les lumières de la salle rallumées, ils se lèvent, enfilent leur manteau et se cassent. Parce qu’ils n’ont pas de temps à perdre, ils ont payé pour 2 heures de film, pas pour 5 minutes de générique. Si pour la plupart leur précipitation à quitter la salle est le besoin d’en griller une juste à la sortie, cette nécessité à rentrer chez soi le plus rapidement possible donne l’impression qu’ils ont déjà oublié le film qu’ils viennent de voir.

C’est à consommer sur place et non à emporter. C’est le syndrome du kleenex, le divertissement jeté une fois utilisé.




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