Archive pour décembre 2012

30
Déc
12

Federico a écouté Mrs Dalloway pour vous

Un roman de Virginia Woolf, lu par Sophie Chauveau.

noté 3 sur 4

Federico en avait fait l’exprience avec Orlando: quand on lit un livre de Virginia Woolf on peut rapidement se perdre, tant l’auteur fait vagabonder les pensées de ses personnages et affectionne les digressions. Autant vous dire que le passage à l’audio a été fatal pour les repères de notre ami lapin. Adieux précieux chapitres, disparus salutaires paragraphes : il n’y a plus rien à quoi se racrocher…

Quel bonheur !©Thélème

Federico s’est perdu avec délice dans l’univers de Virginia Woolf, guidé par la voix grave et posée de Sophie Chauveau, qui colle parfaitement au texte et le rend plus envoûtant encore.

Clarissa Dalloway fait partie de la société mondaine de Londres et en cette belle journée de printemps d’après guerre, elle organise une « soirée » qui réunira tout le gratin. Elle est l’héroïne du roman et c’est autour d’elle que gravitent la plupart des autres personnages. Mais ce jour-là dans Westminster, le lecteur-auditeur rencontre d’autres personnages qui se retournent sur leur passé et essaient de penser à l’avenir.

Il est difficile pour Federico de résumer Mrs Dalloway de façon plus précise. Le texte l’a accompagné pendant plusieurs jours tandis qu’il déjeunait, rapait des bettraves ou tout simplement restait assis à écouter. Il a pourtant plus l’impression d’avoir été plongé dans une atmosphère que d’avoir lu. Il ne faut pas se leurrer, quand on écoute un texte et qu’on fait autre chose en même temps, il y a toujours un moment où on est moins attentif et où on perd le fil de l’histoire. L’avantage avec Mrs Dalloway et la lecture que Sophie Chauveau en fait, c’est que de tels accidents ne sont jamais dramatiques. Quoi qu’il arrive l’ambiance et les mots de Virginia Woolf vous enveloppent et il suffit simplement de reprendre le cours des pensées parfois décousues des personnages.

Cette deuxième expérience du livre lu est donc un succès et Federico prépare ses grandes oreilles pour de nouvelles histoires.

Virginia Woolf, Mrs Dalloway.

Première publication : 1925. Édition audio aux éditions Thélème : 2009.

22
Déc
12

La promenade des Russes

En ce moment, Federico à un peu de mal. À lire, à écrire, à regarder des films en entier, à se concentrer, etc. La faute à une procrastinéose en plaque doublée d’une crise aigüe de rêveralgite qui le conduit souvent à digresser à mort sur Internet.

Pour ne rien arranger, Federico a essuyé quelques déceptions littéraires. Après s’être pâmé sur Anima et Les Apparences, les dernières lectures n’ont pas été des plus emballantes. Le deuxième livre de Gilles Legardinier, Complètement cramé lui est tombé des pattes. Alors qu’il s’attendait à un bon moment de rigolade, Federico a été franchement déçu et a rapidement interrompu sa lecture. La chose la plus marrante du livre semble être le chat halluciné de la première de couverture, qui est digne des meilleurs lolcats. Le premier roman jeunesse de Henning Mankell (qui avait pourtant séduit Federico avec Les chaussures italiennes, ne cherchez pas l’article, il n’y en a pas) a complètement dérouté notre ami lapin. Centré sur un héros coincé entre l’enfance et l’adolescence, Les ombres grandissent au crépuscule est un joli roman mais sa couverture et son titre (plutôt moroses et inquiétants) sont en total décalage avec le contenu. Il n’en fallait pas plus pour que Federico soit perturbé.

Sans parler des quelques livres dont Federico n’a lu que quelques pages, parce que ça ne l’emballait pas et qu’il préférait lire un Jane Austen (dont il sera bientôt question sur ce blog) et rêvasser en crinoline, ou se prendre des claques dans le museau en lisant la suite de Divergente. Notons que ce deuxième tome à entièrement répondu aux attentes de Federico. Pour ne pas spoiler l’histoire du tome 1 (la bonne excuse), notre ami lapin a eu la flemme choisi de ne pas en faire un article. Sachez seulement qu’il envoie du pâté en terme d’action et de surprises, et que Tris fait face à des choix qui la rendent terriblement intéressante.

À ce stade, vous vous dites : « D’accord, Federico a décidé de faire un marathon critique anorexique, mais du coup, c’est quoi cette histoire de promenade des Russes ? »

Patience lecteur ! Cette longue introduction est là pour expliquer que malgré toutes les difficultés que Federico a vécues dans ses lectures dernièrement, il va sous vos yeux ébahis, chroniquer un ouvrage.

Et cet ouvrage, ben c’est La promenade des Russes. De Véronique Olmi. Et paf, 3 carottes !

noté 3 sur 4

Trouvé par hasard, ce roman est la jolie surprise de fin d’année pour Federico. On y rencontre Sonia, 13 ans qui, quelque part dans les années 1960-70 (aucune précision précise sur ce point dans le livre) va squatter chez sa grand-mère alors que sa mère a décidé de faire une énième escapade et que son père n’est pas très motivé pour s’occuper d’elle.©LGF

Voici donc Sonia coincée à Nice avec une grand-mère constamment inquiète. Macha a en effet quitté la Russie pendant la révolution et voit partout le spectre meurtrier des soviétiques. C’est un poids lourd à porter pour Sonia qui préférerait être une catholique bien française et jouer dans les rues plutôt que de se balader au ralenti avec la main de sa grand-mère qui lui broie l’épaule.

Pourtant, l’été de ses 14 ans va marquer un tournant décisif dans la relation entre Sonia et Macha. Cette dernière garde avec elle un terrible secret lié à l’assassinat de la famille Romanov et à la disparition d’Anastasia. Quand Sonia réalise que cette histoire est en train d’engloutir cette vieille femme qui se veut plus solide qu’elle ne l’est, la jeune fille décide de prendre les choses en main.

Ce roman aux allures d’autobiographie est aussi vif et malicieux que son héroïne. Federico a beaucoup apprécié cette balade toute simple, le temps d’un été, dans le Nice de Sonia et Macha. Véronique Olmi maîtrise l’art d’aller à l’essentiel et conte les pensées de Sonia avec beaucoup de spontanéité.

Véronique Olmi, La promenade des Russes, LGF, novembre 2012, 216 p.

12
Déc
12

A cup of tea ?

Trop badass

Et pour ne pas mourir idiot : Le monsieur qui l’a fait

 

02
Déc
12

Les moissons du futur

Un essai de Marie-Monique Robin

noté 3 sur 4

Federico ne lit quasiment pas d’essais, mais dernièrement, il est allé mettre le museau dans l’ouvrage de Marie-Monique Robin : Les moissons du futur, comment l’agroécologie peut nourrir le monde. L’auteur y parle d’agroécologie, d’agroforesterie, d’agroalimentaire et plein d’autres trucs qui commencent par agro. Tout ce qui concerne le miam miam, en fait. Le point de départ du livre est le suivant : selon les pontes de l’industrie agroalimentaire, il est impossible de produire assez de miam miam pour tout le monde sans recourir à l’agriculture industrielle (engrais, pesticides et autres assaisonnements).

©La Découverte

Marie-Monique Robin a décidé de répondre à cette affirmation et de prouver que l’agriculture biologique est tout à fait capable de relever le défi du XXIe siècle : nourrir la planète. Pour ce faire, elle est partie à la rencontre des acteurs de l’agroécologie aux quatre coins du globe et en a fait un documentaire, dont est tiré le livre éponyme.

Federico – qui n’y connaît absolument rien en agriculture – a ainsi découvert que les cultures aiment bien avoir les arbres avec elles (c’est l’agroforesterie) et que l’association de plusieurs cultures permet d’enrichir le sol et de rendre les plantes plus résistantes.

Il a également appris que l’agriculture industrielle part du principe que les cultures sont de faibles choses qu’il faut nourrir aux engrais et soigner aux pesticides. Ces pratiques appauvrissent le sol alors que ce dernier est le garant de la santé des plantes. En effet, les études présentées par l’auteur affirment qu’un sol nourri correctement et naturellement suffit à assurer tout ce dont les cultures ont besoin.

Votre serviteur ne va pas se risquer à plus de paraphrase : ce serait risquer de dire des bêtises. Pour caricaturer très très grossièrement le propos de Marie-Monique Robin, disons que les produits chimiques c’est mal et que l’agroécologie c’est bien.

Si vous souhaitez en savoir plus, vous avez deux options : la lecture du livre ou le visionnage du documentaire. Pour commencer, vous pouvez aller vous balader ici.

Pour ce qui est de la forme, ce document à le mérite d’être accessibles aux plus incultes. L’auteur est très claire dans ses propos et son écriture assure une lecture très fluide. En choisissant de faire la part belle aux témoignages et en citant abondamment ceux qu’elle a rencontré ou qui l’ont inspirée, Marie-Monique Robin créé une dynamique qui donne envie de poursuivre la lecture.

Federico a été très intéressé par cet ouvrage, qui lui a permis de se poser pas mal de questions sur sa consommation et sur le miam miam en général. Dommage que les réponses proposées dans le livre le soient sur un ton un peu trop péremptoire. Néanmoins, ce dernier point n’est que le reflet de l’engagement de l’auteur pour la cause qu’elle défend. Et c’est tout à son honneur.

Marie-Monique Robin, Les moissons du futur – Comment l’agroécologie peut nourrir le monde, La Découverte et Arte/Éditions, octobre 2012, 297 p.




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