25
Juil
11

Une sacré mamie

Un manga de Yoshichi Shimada (scénario) et Saburo Ishikawa (dessin)

Dans les années 1950, Akhiro vit a Hiroshima avec sa maman et son grand frère. Quand sa mère, incapable de subvenir aux besoins de ses deux fils, décide d’envoyer Akhiro chez sa grand-mère à Saga c’est le drame pour ce petit garçon turbulent. Au début inconsolable, Akhiro va bien vite s’adapter à sa nouvelle vie, se faire des copains à la vie à la mort et surtout se laisser apprivoiser par sa sacrée mamie. À ses côtés il va apprendre la générosité rend le cœur plus léger et la débrouillardise qui permet de mettre du beurre dans les épinards (quand il y en a). Il va surtout découvrir que pauvreté ne rime pas forcément avec malheur si on se retrousse les manches et qu’on voit la vie du bon côté.

Pour réduire Une sacrée mamie à une simple expression, Federico pourrait dire qu’il s’agit d’un gentil manga. Parce que les gens sont sympathiques, vont spontanément vers les autres et que même ceux qui enquiquinent le monde finissent par être supportables. Parce que les choses finissent toujours par s’arranger car tout le monde s’entraide. Et surtout parce qu’Akhiro est un personnage résolument attachant et drôle

Attention, que « gentil » ne soit pas associé à « mièvre » ou « benêt ». On est pas chez les Bisounours. Cette formidable adaptation d’un roman autobiographique est beaucoup plus riche qu’elle n’y paraît. Elle transforme une situation de départ plutôt difficile (la séparation entre la mère et son fils puis l’arrivée dans un univers très pauvre où on n’est pas assuré de manger à tous les repas) en une pépite d’optimisme et de bonne humeur. Depuis 4 tomes, Federico suit avec délice toutes les aventures et les bêtises (des gentilles bêtises, hein) d’Akhiro. Et il en a encore de belles à découvrir : la série compte actuellement 10 tomes et un onzième est prévu pour le mois d’août.

Il ne vous reste plus qu’une chose à faire : éteignez votre téléviseur et accordez vous une (gentille) pause dans les cases de ce beau manga qui a beaucoup de choses à nous apprendre.

Une sacrée mamie, Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa, éd. Delcourt.


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